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Freelance & travailleur indépendant: statuts, limites et démarches pour se lancer

Dernière actualisation
dimanche 18 septembre 2022

Travailler en freelance offre la liberté et l’autonomie dont rêvent de plus en plus d’individus. Certains ont sauté le pas et opté pour la création de leur entreprise, présentant néanmoins de nombreuses contraintes non négligeables. D’autres ont fait le choix de devenir associé-salarié, s’offrant sérénité, liberté et un réseau d’experts pour optimiser leurs opportunités de carrière.

Alors, qu’est-ce que le freelance ? Quel statut choisir et quelles sont ses limites ? Comment le statut d’associé-salarié se positionne-t-il comme une solution alternative innovante aux contraintes des travailleurs indépendants ?

 

Qu’est-ce que le freelance ?

 

On entend souvent parler de freelance, freelancer, indépendant ou encore consultant indépendant. Ces mots sont régulièrement associés à un statut, à tort. Le freelance est un mode de travail, voire un mode de vie. L’individu en freelance se distingue du salarié, du fait qu’il ne possède aucun lien de subordination entre lui et les personnes pour lesquelles il travaille, au contraire d’un contrat de travail classique. Un travailleur en freelance oeuvre pour différents clients, travaillant “à son compte” pour sa propre société. D’ailleurs, selon une étude BCG, les individus ayant choisi de travailler en freelance ont été motivés à 81% par l’autonomie, 76% par la liberté de choisir ses missions, et 73% pour le choix de l’espace de travail.

L’impact de la crise sanitaire

La crise sanitaire a donné un coup d’accélérateur à l’évolution des modes de travail. Nombreux sont les salariés ayant pris goût à l’autonomie et au télétravail. La tendance du freelance a augmenté de 11%, et rassemble désormais 3,6 millions de personnes selon l’INSEE. Si travailler en freelance, et ainsi de manière indépendante, ne date pas d’hier, ce mode de vie est donc une tendance qui s’installe durablement dans le paysage professionnel.

 

Quelle est la différence entre freelance et indépendant ?

 

Aucune, il n’y a que le terme qui est différent. Un travailleur en freelance et un travailleur indépendant revêtent exactement les mêmes rôles.

 

Qui sont les travailleurs indépendants ?

 

Aujourd’hui, 65% des freelances sont des hommes âgés de plus de 40 ans, même si la tendance touche dorénavant autant les hommes que les femmes chez les plus jeunes. Plus de 80% des personnes exercent dans la tech, la communication, le marketing et dans la création web/photo/design. Si ces chiffres sont révélateurs, le freelance concerne également certains métiers manuels comme charcutier, coiffeur ou encore esthéticien : ce mode de vie profite donc à de nombreux profils.

 

Quel statut juridique choisir pour sa création d’entreprise ?

 

Pour pouvoir travailler en freelance ou devenir consultant indépendant, il faut tout d’abord choisir son statut. Deux grands choix s’offrent alors à vous : créer une entreprise (Raison Individuelle, SA, SARL) ou opter pour un statut d’indépendant tout en sécurisant son activité et sa qualité de vie: le portage salarial, ou encore mieux, via son alternative premium, le statut d’associé-salarié.

Mais comment faire son choix ? Cela dépendra majoritairement de vos missions, de vos revenus et de votre faculté à vouloir/pouvoir gérer une entreprise.

Voici un petit tour d’horizon :

LA RAISON INDIVIDUELLE (ENTREPRISE INDIVIDUELLE) :

C’est la forme d’entreprise la plus courante en Suisse, et la plus simple pour toute personne travaillant seule en son nom. La responsabilité est dite “illimitée”, c’est à dire que vous ne faites qu’un avec l’entreprise, qui d’ailleurs porte obligatoirement votre nom de famille. La forme a beau être simplifiée, vous devez cependant tenir une comptabilité rigoureuse et gérer l’ensemble de l’aspect administratif. Vous ne pouvez vous associer et vous êtes imposé à l’impôt sur le revenu. A partir de 100’000 CHF de chiffre d’affaires, vous devez vous enregistrer au Registre du Commerce.

LA SOCIÉTÉ À RESPONSABILITÉ LIMITÉE (SARL) :

Au contraire de la Raison Individuelle, la SARL est une société de capitaux avec sa propre structure juridique, indépendante de votre nom propre, ce pourquoi la responsabilité est dite “limitée”. Le capital minimum de départ est fixé à 20’000 CHF, et doit être créée devant un notaire et inscrite au registre du commerce. Cette solution, même si avantageuse pour pouvoir exercer sans engager son nom propre ou recruter par la suite, reste une structure complexe, où l’aide d’un expert comptable est obligatoire.

LA SOCIÉTÉ ANONYME :

Elle désigne soit une société anonyme par actions, avec un capital minimum de départ de 100’000 CHF, ce qui rebute de nombreux consultants indépendants. Cette forme n’est donc pas une solution idéale pour un freelance indépendant en Suisse, sans compter une gestion administrative lourde et complexe, où l’emploi d’un expert-comptable est obligatoire.

LE PORTAGE SALARIAL :

Ce dispositif permet au travailleur indépendant de maintenir son activité auprès de ses clients, tout en profitant d’un contrat de travail. L’immense avantage : cela permet d’éviter la création et la gestion d’une entreprise. En effet, une société dite de portage se positionne en intermédiaire entre le freelance et l’entreprise auprès de laquelle est réalisée la mission. L’indépendant garde sa liberté et devient salarié porté, profitant des avantages d’un contrat de travail sans les inconvénients. Le consultant reste 100% indépendant dans le choix de ses missions, mais aussi de son lieu et de son temps de travail.

LE STATUT D’ASSOCIÉ-SALARIÉ :

Statut innovant et plus avantageux que le portage classique, ce dispositif offre non seulement aux freelances un contrat de travail et le maintien de leur indépendance, mais également une gestion premium de leur activité et d’optimisation de leurs revenus. Porté par une société dite “managing company”, le travailleur indépendant bénéficie d’un service d’hébergement du management de son activité (dont la négociation de ses contrats), d’un statut d’associé, d’un programme de cooptation ou encore d’avantages dignes de grands groupes : voiture de fonction, agence de voyage, produits d’épargne, etc.

Comment se déclarer en tant que travailleur indépendant ?

 

Selon le statut pour lequel le travailleur freelance a opté, formaliser son statut et déclarer ses revenus demandent quelques étapes, parfois longues et fastidieuses :

  • LA RAISON INDIVIDUELLE (ENTREPRISE INDIVIDUELLE) :

Pour créer votre EI, il vous faut la déclarer auprès de l’AVS, votre caisse de compensation. Pour votre votre demande acceptée, il vous faudra inclure quelques uns de ces éléments : trois offres faites à des prospects (ou trois factures si vous avez déjà commencé votre activité), votre site internet, un descriptif du projet, votre business plan, le bail de votre loyer et votre assurance Responsabilité Civile. L’inscription au Registre du Commerce et la déclaration de TVA ne sont obligatoires qu’à partir d’un CA de 100’000 CHF. A noter que si vous n’êtes pas Suisse, il vous faudra un permis de travail B.

  • SARL :

Pour immatriculer une Sarl en Suisse, deux grandes démarches sont nécessaires : rédiger les statuts et l’acte constitutif devant un notaire et l’inscription au registre du commerce. Pour cette deuxième étape, il vous faudra remplir la déclaration Stampa ainsi que la Déclaration Lex Friedrich. Attention, ces 2 formulaires doivent être remplis avec une grande rigueur et peuvent varier d’un canton à l’autre. N’hésitez pas à vous faire accompagner pour ces étapes cruciales.

  • SA :

Après avoir établi votre budgétisation, déterminé votre capital (minimum 100’000 CHF), ouvert votre compte de consignation, vous devez rédiger l’acte et le règlement de fondation. Ainsi rédigés, vous devrez les déposer auprès de votre notaire et au registre du commerce. Enfin, vous tiendrez votre assemblée générale de fondation et vous établirez un certificat de libération d’actions. Dernier point, vous devez enregistrer la société auprès de votre caisse de compensation (AVS), vous-même étant considéré comme employé !

  • PORTAGE SALARIAL :

Il n’y a aucune déclaration spécifique à effectuer, l’entreprise de portage s’en occupe.

  • ASSOCIÉ-SALARIÉ :

La managing company, assurant la gestion complète du travailleur indépendant, s’occupe de tout.

 

Quels sont les inconvénients d’un travailleur indépendant et comment le statut d’associé-salarié y répond-il ?

 

Si vous choisissez de créer votre entreprise (Raison Individuelle, SàRL ou SA) pour devenir indépendant, gardez en tête que ce sont souvent des structures trop complexes pour un consultant exerçant seul, où l’administratif et la comptabilité prennent une part non négligeable de votre temps et de votre énergie. Par ailleurs, il y a quelques notions supplémentaire à prendre en compte avant de créer une entreprise pour devenir freelance :

  • Pas de congé payé. S’il est flexible, le travailleur freelance ne compte généralement pas ses heures et doit anticiper ses vacances.
  • D’éventuels retards de paiements de la part des clients, voire des ruptures de contrats pouvant mettre à mal la santé financière de l’entrepreneur.
  • Des irrégularités de revenus pouvant générer du stress.
  • Pas de droit au chômage sauf dans certaines conditions.
  • La gestion de son démarchage commercial et la constitution de son réseau de façon autonome.
  • La gestion de sa comptabilité et de sa facturation.
  • La gestion complète d’une entreprise et ses démarches administratives lourdes et complexes

Le statut innovant d’associé-salarié représente une parfaite alternative à ces désavantages que peuvent causer la création d’une entreprise (congés payés, paiement en fin de mois, gestion administrative, etc). Demandez plus d’informations sur la réponse apportée par le statut d’associé-salarié aux aléas administratifs!

 

Associé-salarié, l’alternative aux contraintes du travailleur freelance

 

  • Maintien de votre autonomie et gestion de vos tâches administratives

Envie de conserver votre autonomie ? D’avoir le choix parmi les clients avec qui travailler ? Le statut innovant d’associé-salarié est la solution hybride innovante pour répondre aux nouveaux besoins des consultants indépendants, en délestant le freelance de l’ensemble des contraintes associées.

  • Sécurité du salarié, et appartenance à un réseau et optimisation de votre activité

Plus flexible que les entreprises de portage salarial classique, les managing companies offrant le statut d’associé-salarié disposent d’un réseau d’envergure ainsi que d’avantages liés au statut de salarié : droit au chômage, protection sociale, congés payés, mais aussi l’appartenance à un réseau international d’experts et des intéressements grâce au statut d’associé. Par ailleurs, un gestionnaire vous est attribué pour vous aider à optimiser vos dépenses et votre activité.


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